Par exemple, jusqu’à présent aucun des essais cliniques réalisés chez les malades Alzheimer et utilisant des thérapeutiques visant à diminuer la production ou à favoriser l’élimination de certaines protéines « toxiques » pour le cerveau (les peptides amyloïdes) et qui avaient été efficaces chez l’animal, ne s’est avéré positif, ce qui a suscité du désarroi chez les familles et les malades et de nombreuses questions dans la communauté scientifique internationale.
Ces échecs illustrent la complexité biologique et clinique qui caractérise cette pathologie dont le développement ne dépend manifestement pas seulement d’un seul « coupable » mais de toute une série de facteurs et de conditions qui en font le lit. Les progrès technologiques, tant au plan de la recherche fondamentale que de la recherche clinique, notamment pour cette dernière au niveau de la génétique et de la neuroimagerie, permettent d’appréhender de manière de plus en plus précise cette complexité, et en dépit des échecs des essais cliniques menés jusqu’à présent, nous n’avons jamais été aussi près du but : ralentir les processus de neurotoxicité, voire les prévenir en mettant en œuvre des programmes de prévention plus ou moins ciblés. Parallèlement, la recherche en Sciences Humaines et Sociales s’organise pour trouver les meilleurs modes d’organisation et de soins pour limiter l’impact négatif de cette pathologie sur les capacités fonctionnelles et la qualité de vie des malades et des aidants. Dans le cadre de cette rubrique sur la recherche, nous vous proposerons de vous informer sur une avancée ou une découverte significative dans les domaines de la recherche fondamentale, de la recherche clinique et de la recherche en SHS sur la Maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées.